Études du CNRS -> SITE OFFICIEL

 

 

C'est en février 2013 alors que nous avions rendez-vous avec le Dr. Janine Guaguère, vétérinaire spécialisée en ophtalmologie à la clinique vétérinaire de Lomme (59), pour un dépistage officiel des tares oculaires et de la dysplasie coxo-fémorale pour DAI, que nous rencontrons pour la première fois le Dr. Éric Guaguère, vétérinaire spécialisé en dermatologie et collaborant avec le CNRS à plusieurs études comme celles sur l'ichtyose ou la kératodermie.

 

Après plusieurs échanges, il nous dit être intéressé par les cas d'adénite sébacée qui se multiplient au sein de l'Akita, mais aussi chez d'autres races, et nous demande si nous accepterions de participer à la mise en place d'une étude sur cette maladie. Collaborer avec le plus grand centre de recherche français pour tenter de percer les "mystères" de cette terrible maladie ? Cela allait sans dire.

 

 

Après réflexion, je me suis donc rapproché d'Emmanuelle d'Akita Home car je souhaitais que le projet soit porté par une entité indépendante et extérieure à l'élevage, sans intérêts personnels.

 

C'est ainsi que dans un premier temps une collecte de pédigrées fut organisées pour tester la mobilisation chez les éleveurs et les propriétaires de chiens et aussi commencer par créer une base de données, recroiser les généalogies, élaborer des statistiques. Déjà à l'époque, nous nous sommes heurtés à plusieurs murs du côté des éleveurs qui cherchaient à discréditer la réalité de cette étude, même si plus de 300 pédigrées furent récoltés.

 

Face à cela, nous sommes donc passés à la vitesse supérieure, et le CNRS mit en ligne sa page officielle dédiée à son étude sur l'AS et Emmanuelle organisa à la ferme d'Akita Home les premiers prélèvements de chiens.

 

Les prélèvements sont entrés et stockés dans une base de données ADN, appelée Cani-DNA et dont les données sont confidentielles, et pourront servir à croiser des informations.

 

C'est ainsi que la mobilisation s'accéléra... du côté des particuliers surtout. Le CNRS se retrouva submergé, entre demandes de kit de prélèvements et appels téléphonique d'éleveurs pour savoir si tout ceci était vrai, au point qu'il y eut une période de flottement et de pénurie de kits... rapidement corrigés.

 

De notre côté, j'ai continué les échanges avec le Dr Guaguère, puisqu'il était l'instigateur du projet auprès de nous et que nous sommes géographiquement proches. Après plusieurs discussions, il nous précise qu'il souhaiterait réaliser des biopsies de peau sur nos chiens car ils ont l'intérêt d'être issus d'une "famille canine", sur 4 générations, soit une branche de pédigrée.

 

C'est tout naturellement que nous avons accepté, ces biopsies permettront au Dr Guaguère de récupérer la totalité des informations génétiques, d'analyser les glandes sébacées, de mieux déterminer la notion de sain à l'échelle cellulaire (notamment chez les sujets de plus de six ans qui serviront de repères), puis de mettre en place un protocole comparatif.


En fonction des résultats, nous pourrions être amenés à étendre les prélèvements à d'autres branches collatérales de nos lignées, c'est de toute façon un travail sur le long terme qui nous attend.

 

La 5e génération de chiots venant de naître à l'élevage, nous réaliserons des prélèvements bucaux dans un premier temps, qui serviront à être confrontés avec ceux de leurs ascendants.

À suivre...

 

Mise à jour 23 septembre 2014

Aujourd'hui, nous avons reçu les résultats des biopsies de l'ensemble de nos chiens et aucun ne présente de lésion cutanée suspecte. En d'autres termes, nous pouvons dire qu'au jour des prélèvements aucun de nos chiens n'est atteint cliniquement d'adénite sébacée. Une excellente nouvelle !
Les chiots nés début septembre seront eux-aussi mis à contribution, puisque des prélèvements bucaux par cytobrosse sont prévus très prochainement. Une prise de sang s'en suivra pour une extraction plus importante d'ADN, lorsqu'ils seront plus âgés.

 

Mise à jour 11 octobre 2014

On me pose régulièrement la question de l'intérêt d'avoir accepté d'effectuer des biopsies... Au point que certains petits malins colportent l'info qu'elles ont été réalisées parce que mes chiens sont malades. Sache donc, mauvaise langue qui lit ce message, que la totalité de mes chiens va très bien et que je n'ai rien à cacher... contrairement à toi peut-être puisque tu n'as probablement même pas encore collaboré à la recherche, non ? 

Sachez également que ces biopsies ont pour but de dépister les chiens sains en apparence mais qui présentent des formes discrètes à l'échelle cellulaire. Hé oui, chers amis, cela signifie donc que des chiens d'apparence saines peuvent être malades sans que vous le sachiez visuellement. À titre de comparaison, 20 % des chiens cliniquement sains dépistés par biopsie chez le Caniche Royal (USA) présentent des lésions histopathologiques. L'identification des formes discrètes est donc très importante lors d'études génétiques pour éviter d'y introduire par erreur des sujets d'apparence saine mais en réalité déjà atteints. Par ailleurs, en tant qu'éleveur c'est actuellement le seul et unique moyen de dépister nos reproducteurs. Cependant, il s'agit, en effet d'un dépistage à un instant T puisqu'on sait que ce type de maladie peut se développer plus tardivement qu'on ne le croyait. La logique voudrait donc que des biopsies soient réalisées chez les sujets les plus jeunes afin de les contrôler régulièrement avant chaque mise en reproduction. À cogiter !

 

Mise à jour 07 novembre 2014

Les chiots ont aujourd'hui été prélevés par cytobrosse afin de leur éviter une prise de sang. Le but de la manœuvre n'est guère différente que pour les adultes prélevés par prise de sang : récolter de l'adn. Bien évidemment, l'ADN récolté par frottement bucal est moins riche que celui fournit par le sang. Mais il reste suffisant pour contrôler les filiations et identifier des individus.

 

Mise à jour 13 février 2015

Aujourd'hui, Asuka nous a quittés... En effet, elle était affectée par un hémangiosarcome, un cancer très agressif et insidieux, à progression rapide.
Lors de l'examen approfondi à Oncovet, clinique vétérinaire spécialisée à Villeneuve d'Ascq, nous avons accepté que toutes données (clichés, sang, etc.) liées à son dossier soient transmises au CNRS dans le cadre de leur recherche sur le cancer. Et dans un ultime sacrifice, nous avons également accepté la mise à disposition de sa dépouille pour le prélèvement des tumeurs. En effet, ces dernières sont encore porteuses de nombreuses "données génétiques" (dont les fameux ARN) jusqu'à 30 minutes après le décès, d'où leur importance et la nécessité d'agir vite et avec lucidité. Merci d'ailleurs aux vétérinaires de la clinique de Lumbres pour avoir réalisé ces exérèses gratuitement.

J'encourage donc les propriétaires de chiens malades à se renseigner sur ces procédures et à y réfléchir sereinement AVANT l'ultime voyage de leur compagnon. Cela servira peut-être à sauver la vie d'autres chiens dans le futur :) Pensez-y !

 

 

Mise à jour 18 juin 2015

Il arrive parfois que nous ne voyons pas plus loin que le bout de notre nez :-) Je me suis aperçu aujourd'hui que le CNRS avait mis en place une étude sur la DCF (dysplasie coxo-fémorale). N'ayant pas été confronté à ce problème jusqu'à récemment, lors de l'importation de Takuma, je n'y avais pas spécialement prêté attention. J'ai donc aujourd'hui réparé cette erreur, le dossier a été rempli et le tout envoyé au CNRS. Si vous êtes propriétaire d'un chien dysplasie D ou E, n'hésitez pas à vous rendre sur la page en question pour participer.

 

 

Mise à jour 27 septembre 2016

 

Toujours dans le cadre de notre démarche d'étude et de collaboration avec le CNRS, j'ai retrouvé Hakkô, un fils de Rin et de Dai, pour une séance de prélèvements sanguins et biopsies à la clinique du Dr. Guaguère à Lomme.

 

Le loulou va très bien, je le remercie de son implication et de sa participation (ainsi que sa maitresse !) pour la recherche :)

 

À bientôt !